Contribution pour la prochaine sance de l'atelier
philo:
Contribution dĠOctavio sur lĠaltrit :
L'altrit, comme
concept philosophique, signifierait Ç le caractre de ce qui est autre È ou la
reconnaissance de lĠautre dans sa diffrence.
Donc, pour parler
dĠaltrit, il faut ncessairement se rfrer lĠautre, autrui et leur Ç
diffrence È.
Mais lĠautre, autrui,
lĠest seulement quand lui et moi sommes devenus Sujets. CĠest--dire : quand la
socialisation nous a donn, assign et
inculqu
artificiellement des attributs qui nous diffrencient. CĠest alors que lĠautre
peut tre lĠami ou lĠennemi, le semblable ou le
dissemblable, et plus
souvent lĠantagoniste, le loup et mme le diable. Actuellement, en la France de
Zarko: moi (le Franais) et lui (lĠimmigr,
mme choisi !)
Pour tant, moi et
lĠautre, nous sommes des individus de la mme espce, lĠespce humaine, et de
ce point de vue nous sommes et restons
essentiellement les
mmes. Pour la physiologie, il nĠy a pas dĠaltrit, de lĠautre possible,
seulement lĠtre humain, lĠindividu. Celui qui,
comme identit
biologique, nĠen a dĠautre que celle-ci : individu de lĠespce humaine. Et,
comme raison dĠtre vivant, comme destin
physique : la survie
et finalement la mort.
Ce qui nous fait Ç
diffrents È cĠest la socialisation hirarchique, ce processus qui transforme
lĠindividu en Sujet, Personne, Homme, FemmeÉ
Comme dit Onfray : Ç
Le sujet lĠest toujours de quelque chose ou de quelquĠun È Dpouill de tous les
oripeaux sociaux, ce qui reste du Sujet
cĠest lĠindividu ! Le
Sujet est lĠtre dfini par la relation et lĠextriorit en lui dniant une
identit propre et en lui attribuant une autre :
seulement attribue
par et dans la soumission, la subsomption a un principe transcendant, le
dpassant (la loi, le droit, la religion, lĠidologie
ou nĠimporte quoi
dĠautre), qui le pousse faire lĠconomie du soi au profit dĠune entit
structure par sa participation et sa docilit.
Ontologiquement,
lĠtre ; biologiquement, lĠindividu ; socialement, mais sans hirarchisation,
lĠhomme (et la femme), jamais le Sujet. Car, au-
del des variations
smantiques et des diversits morphologiques ou psychiques, lĠindividualit est
ce quĠil y a de commun aux tres, quels
quĠils soient leur
sexe, leur ge, leur couleur de peau, leur fonction sociale, leur ducation,
leur histoire. Encore comme le dit Onfray : Ç un
seul corps , enferm
dans les limites indivisibles de leur individualit solipsiste È.
Nous savons comme le
processus civilisateur a transform lĠindividu, lĠtre, lĠhomme en Homme,
Personne, Sujet. Comme, en sĠagrandissant
la complexit sociale,
lĠon est passe du biologique et ontologique la politique. Et comment la
politique (toute politique) cĠest converti en
technique de
soumission, pour que lĠindividu accept de se soumettre, dĠtre soumis
quelque chose ou a quelquĠun. Toutes les utopies
politiques, thories
du contrat social, projets de socit, etc., ont pos comme axiome
lĠintgration de lĠindividu dans une communaut
pourvoyeuse de sensÉ
Mais le sens a fini toujours pour nĠavoir dĠautre objectif que de faire
oublier, dconsidrer, contraindre, retenir,
canaliser lĠindividu.
Depuis des sicles, toutes les variantes de la politique ont tourn au tour de
cette ngation de lĠindividu pour lĠimposer
un Destin : servir
Dieu, au Seigneur, lĠtat, la Patrie, la Socit, la RvolutionÉ Jamais
lui-mme !
Donc, le concept
philosophique dĠaltrit nĠa de sens que par le sens que nous attribuons lĠHomme,
Personne, Sujet. En soi, loin des
conditionnements
religieux et partisans, lĠaltrit ne peut tre quĠune relation laque,
accueillante, humaine, qui s'associe au mtissage des
cultures et prne la
fraternit et pas lĠaffrontement ou seulement la tolrance. Cette altrit est
troitement lie la conscience de la relation
aux Ç autres È, en
tant qu'individus de la mme espce, qui ont besoin, comme nous, de se voir
reconnus dans leur droit d'tre eux-mmes
dans leurs diffrences
non hirarchisantes.
CĠest la hirarchie,
le pouvoir qui tablit des diffrences insurmontables et nous empche de me
voir moi dans lĠautre.
Salut
Octavio